Créé à l’initiative de compositrices et compositeurs au printemps et officiellement constitué en juin 2020, ce nouveau syndicat qui réunit dès à présent plus d’une centaine de créatrices et de créateurs a pour objectifs principaux la défense, la valorisation et la visibilité de ses membres et de leur activité.
Le Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine est un syndicat de compositrices et compositeurs français·e·s ou exerçant en France.
L’isolement de ces artistes et leur manque de visibilité constituent un frein majeur à l’expression de leurs revendications alors que leurs conditions de travail se dégradent et qu’elles et ils sont toujours plus mis·es à l’écart des institutions publiques et privées dont elles et ils dépendent.
Une trentaine de compositrices et compositeurs ont donc impulsé en avril 2020 un travail de structuration permettant la mise en place d’un syndicat afin de porter leur parole. Ce dernier, constitué dans un esprit paritaire, rassemble aujourd’hui plus d’une centaine de membres représentant plusieurs générations ainsi que des pratiques et esthétiques musicales plurielles.
Objectifs et actions
L’ensemble des actions visera ainsi à défendre les droits des compositrices et compositeurs, en luttant contre leur précarisation tout en réaffirmant la place primordiale de la création musicale et artistique sur l’ensemble du territoire.
Afin qu’elles et ils soient présent·e·s et représenté·e·s lorsque les décisions se prennent, le syndicat assurera également une représentation auprès de l’État, de ses opérateurs aux niveaux national, sectoriel et régional, des diffuseurs, des producteurs, des éditeurs et des organisations de gestion collective.
Un courrier adressé à madame Roselyne Bachelot inaugure une phase de prise de contact avec le ministère de la Culture, le Centre national de la musique – au sein duquel les compositrices et compositeurs de musique contemporaine ne sont actuellement pas représenté·e·s –, la SACEM, Radio France puis l’ensemble des structures parties prenantes de la création musicale. Ces discussions doivent prioritairement permettre d’envisager des mesures complémentaires de soutien aux compositrices et compositeurs, pour la plupart exclu·e·s des dispositifs d’aides mis en place durant la pandémie de Covid-19.
Par ailleurs, le syndicat effectue d’ores et déjà une étude sur le dispositif des aides à l’écriture d’œuvre musicale originale dont le fonctionnement s’est dégradé cette année.
Concernant les questions de droit d’auteur ainsi que le statut social et fiscal des artistes-auteurs, le syndicat mettra en place une base de données interne qui clarifiera pour l’ensemble de ses membres un cadre juridique relativement confus. En lien avec d’autres structures syndicales, il engagera des actions visant à faire évoluer et à valoriser ce statut, en le mettant en phase avec les spécificités propres aux compositrices et compositeurs et en luttant contre leur marginalisation.
Le syndicat a également vocation à s’emparer de sujets tels que l’amplification et le développement des dispositifs de résidence, l’accès aux dispositifs de subventions, les commandes d’œuvres, la promotion, la diffusion ou bien encore l’avenir de la profession, ses projections et ses transformations.
Organisation et fonctionnement
Le Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine est juridiquement structuré en association régie par la loi du 1er juillet 1901, dont l’avis de création a été publié au Journal officiel de la République française le 22 août 2020.
Il est administré par un conseil d’administration élu par l’assemblée générale. Afin de prolonger l’esprit fondamentalement démocratique de sa phase de structuration tout en bénéficiant de l’expertise et de l’énergie de l’ensemble de ses membres, le syndicat pourra également s’appuyer sur des groupes de travail qui aborderont des sujets donnés.
Les cotisations des membres, seule ressource financière du syndicat à ce jour, permettent dès à présent de rémunérer un chargé de coordination et d’administration qui garantit le bon fonctionnement, la réactivité et la pérennité de la structure.
Conseil d’administration (juin 2020 – juin 2021)
Philippe Hurel, président
Florence Baschet, secrétaire
Daniel D’Adamo, secrétaire adjoint
Pierre Jodlowski, trésorier
Anaïs-Nour Benlachhab, trésorière adjointe
Benjamin de la Fuente
Bertrand Plé
Samuel Sighicelli
Georgia Spiropoulos
Adrien Trybucki